8 août 2013

The countryside

Par les soirs bleus d’été, j’irai dans les sentiers,
Picoté par les blés, fouler l’herbe menue :
Rêveur, j’en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
Je laisserai le vent baigner ma tête nue.

Je ne parlerai pas, je ne penserai rien :
Mais l’amour infini me montera dans l’âme,
Et j’irai loin, bien loin, comme un bohémien,
Par la Nature, — heureux comme avec une femme.

Arthur Rimbaud (Sensations)



Toute petite, je passais toujours une partie de mes vacances chez ma grand-mère en Corrèze. Le temps passant, je n'y étais revenue seulement pour de brèves occasions. Disposant de quelques jours de libres la semaine dernière, j'ai donc décidé de m'y rendre afin de pouvoir visiter ma grand-mère, me ressourcer et faire de longues ballades. Je connais ces terres par coeur, ma grand-mère m'a raconté mille fois les légendes et autres histoires de ces montagnes et j'ai passé de longues heures à l'écouter parler le dialecte local. En fait, je m'y sens chez moi. Ma grand-mère m'a même avoué qu'elle se sentait déconnectée de ses terres natales pendant la période où elle a habité à Paris. Je pense d'ailleurs qu'on a tous un lien particulier et indéfectible avec le lieu, le village et la région où l'on est né et où on a grandi. Quelque chose d'unique, et le simple fait de retourner sur ces lieux nous permet de nous relier avec nos origines.